Caraïbes-Antilles

L'archipel des Antilles, entre l'océan Atlantique et la Mer des Caraïbes



amérindiens carbet amérindien pêcheur amérindien

Premier habitant des Antilles actuelles, la population Amérindienne était composée de différents groupes:
Arawak, Karib (caraïbe), Wayana, Galibi, Palikur, Emerillon, Wayampi.

Les Wayampis (ou Oyampis) sont le sixième et dernier groupe indien de la Guyane, ils vivent le long du fleuve Oyapock.


Les indiens Wayanas

Ces amérindiens ont gardé leurs coutumes et traditions. Ils vivent comme leurs ancêtres, premiers habitants de la Guyane.

Pacifiques et rieurs, ils sont installés près des cours d’eau et principalement le long du Maroni, passant d’un côté à l’autre du fleuve sans problème de frontière. La rivière est le centre de vie.

Ce sont des chasseurs et redoutables pêcheurs ; mais aussi des agriculteurs cultivant fruits et légumes pour leur propre consommation (manioc, patates douces, bananiers, manguiers).

Les villages sont constitués de petits carbets (petites habitations en bois et feuilles de palmier) souvent montés sur pilotis, autour d’un grand carbet central. Ce dernier sert de lieu de regroupement.

Poterie amérindienne Ils pratiquent également un peu d’artisanat dont la vente leur permet l’achat des matériaux utiles à la vie courante.

Les déplacements sur le fleuve se font à l’aide de longues pirogues. Construites d’un seul tenant, selon des méthodes ancestrales, elles sont creusées dans le tronc d’un grand arbre (le Bois Grignon).

forêt guyanaise caïman noir marais de la rivière Kaw

Humide et dense, la forêt s’étend sur 80 000 km². Paradis vert, elle domine tout.
Les arbres sont immenses, la plupart atteignent des hauteurs d’une cinquantaine de mètres.

La forêt, les cours d’eau et les marais sont le refuge d’une grande variété d’espèces :

  • 5500 Espèces végétales dont 1200 espèces d’arbres, certains ont une valeur médicinale (tel le Marincongo pour la quinine utilisée dans le traitement du paludisme).
  • 177 Espèces de mammifères.
  • 109 Espèces d’amphibiens.
  • 430 Espèces de poissons.

Il y a aussi de nombreux papillons (dont le « Morpho » d’un bleu turquoise).

Les marais de la rivière Kaw abritent des espèces protégées, tels le caïman noir, la tortue Mata-mata, l’anaconda … Mais c’est également le lieu privilégié de nombreux oiseaux .

Montagneuse et volcanique, la Martinique a perdu une partie de sa faune qui reste néanmoins intéressante.
Il y a des petits mamifères tels que :

  • Le Manicou – sorte d’opossum aux mœurs arboricoles, introduit sur l’île au XIX siècle, il a une fourrure gris-marron, mesure 50 cm et pèse 3,5 kg.
  • La Mangouste – Introduite sur l’île vers 1890. Elle devait stopper la prolifération du serpent « fer de lance ou trigonocéphale ». Longue (environ 66 cm), elle a une fourrure fauve et un nez pointu.
  • La Chauve-souris – inoffensive, elle est frugivore.
  • Le Pouffin d’Amérique, la Frégate, le Pélican, le Rare fou brin sont des espèces d’oiseaux que l’on peut observer dans la réserve ornithologique de Sainte-Anne.

Dans les espèces marines protégées :

  • La Tortue luth – Protégée depuis 1983, elle peut peser jusqu’à 500kg.
  • La Tortue verte la Tortue caret.
  • Oursin blanc – Il est protégé depuis 1999.
  • Le Lambi – Gros gastéropode, il est sous protection depuis 1997 et sa pêche est extrêmement réglementée.
mangrove

La Martinique détient une petite forêt tropicale où l’on trouve des châtaigniers bois trompette, des touffes de bambous. Côté fleurs, on trouve de spectaculaires balisiers (rouge ou orangé), la rose porcelaine, la patate bord de mer, les arômes et anthuriums.
Sa flore présente des milieux différents :
Le nord caraïbes – C’est une zone de bois et de taillis. On y trouve des accacias à piquants, le bois solo, le lantana ou mille fleurs de l’espèce des verveines.
Le nord atlantique – C’est une zone faite de hauts fromagers de solides courbarils de bois d’inde gigantesques.
Le sud – Dans ces zones plus sèches, on trouve le bois campêche, mapou gris, bois canon et suretier aux petits fruits acides.
La mangrove – Milieu original, elle couvre 1840 hectares. Entre mer et terre, on y trouve principalement des palétuviers aux racines-échasses (rouge, gris, noir). Ce milieu semi-aquatique possède une faune très riche. C’est une importante aire de reproduction.

La pointe Marin Anse Cafard Anse fonds blancs
Les plages du Sud

Les plages sont nombreuses et variées, le sable y est clair et fin.
Ne manquez pas :
l’Anse Dufour, l’Anse Noire, les Anses-d’Arlets, la Pointe du Bout, les Salines, Cap Chevalier, Anse Mitan, l’Anse Figuier, plage et Rochet du Diamant, l’Anse Grosse Roche, l’Anse Caritan, l’Anse Trabaud, les Fonds blancs, Anse Macabou…

Les Plages du Nord

Moins nombreuses les plages du nord ont aussi leur charme.
A voir : la plage du Précheur, l’Anse Couleuvre et la plage de Tartane.

Il prend naissance à l’époque de l’esclavage et provient de la rencontre entre le français, l’espagnol, le portugais, l’anglais, le néerlandais et les dialectes africains et indiens des caraïbes.
Les esclaves inventent un langage commun, avant tout pour se faire comprendre de leurs maîtres Blancs.


Créé dès la fin du XVIIe siècle, le créole se modifiera au fil des ans. Aujourd’hui, six millions de personnes parlent le créole, des Etats-Unis aux petites Antilles, en passant par Haïti et certaines îles de l’Océan Indien.
Aux Antilles françaises, on y trouve également des mots  de patois normand, breton, provençal, languedocien.


Création fondamentale du peuple, le créole devient dans les années 1970 le fer de lance de la cause patriotique. On lui donne une orthographe, plus ou moins variable, basée sur le son.

Pendant les quatre siècles que dura l’esclavage, un million et demi de Noirs d’Afrique furent vendus aux Antilles françaises.Ce sont eux, et leur travail forcé, qui ont bâti la Guadeloupe et nombre de ses paysages, notamment les plantations.
Le code noir – l’ignoble édit de 1685 qui précisait en détail le statut des esclaves – autorisait explicitement, pour maintenir la discipline, le fouet, les chaînes et le bâton. Les « maîtres », imaginatifs en diable, inventèrent quantité d’autres supplices, dont des carcans sophistiqués, permettant de travailler mais pas de circuler. De nombreuses révoltes éclatèrent dès les origines. En 1801, un officier noir, Louis Delgrès, se rebelle contre Bonaparte, qu’il soupçonne de vouloir rétablir l’esclavage, aboli par la Révolution.
Pendant plusieurs mois, du côté de Basse-Terre, il mène combat contre des troupes venues de France, le 28 mai 1802, replié avec trois cent de ses hommes à Matouba, sur les pentes de la Soufrière, il préfère le suicide collectif à la reddition. La véritable abolition de l’esclavage attendra 1848.
Chaque ville ou village de Guadeloupe a aujourd’hui une rue Delgrès.

Flibustiers – A ne pas confondre avec forbans, l’autre nom des pirates.

Les corsaires dont on parle agissaient avec des « lettres de marque » royales, c’est à dire des autorisations d’attaquer les vaisseaux ennemis, surtout espagnols et anglais.

A l’occasion, le pouvoir colonial n’hésita pas à les utiliser à terre, contre les anglais.

Comme en 1703 à la Martinique, où six compagnies étaient composées de flibustiers.

L’île de La Désirade était leur repaire.

Guadeloupe – Karukera (nom indien de l’île aux belles eaux).
Martinique – Madinina (nom indien de l’île aux fleurs).


Carbet

Des indiens Arawaks venus du delta de l’Orénoque colonisèrent l’île il y a un peu plus de deux mille ans. Chasseurs-agriculteurs au départ, ils deviennent de remarquables pêcheurs et ont laissé la trace d’un art raffiné de la poterie. Ils sont pacifiques, rien à voir avec les redoutables Caraïbes qui débarquent à leur tour il y a près de sept cent ans. Très proche des Arawaks par l’apparence et le mode de vie, ils s’en distinguent par une organisation beaucoup plus guerrière. Après avoir repoussé les Arawaks dans les montagnes, ils voient arriver un jour de 1493 une armada espagnole, de 17 vaisseaux, conduite par Christophe Colomb.

Ce dernier et ses hommes seront confrontés aux Caraïbes qui pratiquent l’anthropophagie. Selon les pionniers, les Caraïbes effectuent des rafles dans les rangs Arawaks, enlèvent des femmes, tuent les hommes et émasculent les enfants pour les engraisser avant consommation.

Les Caraïbes sont farouches mais faiblement armés, et les Espagnols les laisseront à peu près tranquille . En revanche, dès que les Français occupèrent la Guadeloupe et la Martinique, à partir de 1635, ils firent leur possible pour s’emparer au plus vite des jardins des Caraïbes puis de leurs femmes.

La guerre qui s’ensuivit fut le prélude de l’anéantissement des Indiens de l’île.