Caraïbes-Antilles

L'archipel des Antilles, entre l'océan Atlantique et la Mer des Caraïbes



Le 8 avril 1830, un bateau effectue d’étranges manoeuvres au large du Diamant et jette l’ancre dans les parages dangereux de l’Anse Caffard. Dans la nuit, le bateau se disloque sur les rochers avec ses passagers pris dans la furie de la mer déchaînée. Les sauveteurs virent le mât de misaine, surchargé d’individus affolés se briser et entraîner définitivement dans l’écume et les rochers un grand nombre de personnes.

Ce monument est orienté au cap 110°, en direction du Golfe de Guinée, il a été érigé en mémoire des victimes inconnues de la traite et en invitation à la Fraternité entre les hommes.

Né le 26 juin 1913 sur l’habitation Eyma près du quartier Morne Balai (Basse-Pointe) et décédé le 17 avril 2008 à Fort-de-France.
Aimé Césaire est l’un des Martiniquais les plus célèbre à la fois poète, écrivain et homme politique. Il est l’un des fondateurs du Mouvement littéraire de la Négritude et un anticolonialiste résolu.
Son Discours du colonialisme fut pour la première fois au programme du baccalauréat littéraire (épreuve de lettres en Terminale) en 1995, avec le Cahier d’un retour au pays natal.
Aimé Césaire s’est retiré de la vie politique et notamment de la mairie de Fort-de-France en 2001, mais il est resté un personnage incontournable de l’histoire martiniquaise, jusqu’à sa mort.

Aimée Dubuc de Rivéry est née en 1776 à Pointe Royale, au sud-ouest du Robert (Martinique). Cette jeune cousine de Joséphine Rose Tascher de la Pagerie, la future Impératrice Joséphine, fut envoyée en France pour y parfaire son éducation. Tandis qu’elle rejoignait sa famille, quelques années plus tard, le bateau qui la transportait fit naufrage. La jeune rescapée fut emmenée à Alger, centre du commerce des esclaves, pour y être vendue. Frappés par son exceptionnelle beauté et sa grâce, les corsaires l’offrirent en cadeau au Dey d’Alger, qui lui même, la donna au Sultan de Turquie. Cette jeune créole de la Martinique aurait donné naissance au Sultan Mahamoud II, ce qui lui aurait valu le titre de Sultane Validé et qui signifie la mère en turc.

Pendant les quatre siècles que dura l’esclavage, un million et demi de Noirs d’Afrique furent vendus aux Antilles françaises.Ce sont eux, et leur travail forcé, qui ont bâti la Guadeloupe et nombre de ses paysages, notamment les plantations.
Le code noir – l’ignoble édit de 1685 qui précisait en détail le statut des esclaves – autorisait explicitement, pour maintenir la discipline, le fouet, les chaînes et le bâton. Les « maîtres », imaginatifs en diable, inventèrent quantité d’autres supplices, dont des carcans sophistiqués, permettant de travailler mais pas de circuler. De nombreuses révoltes éclatèrent dès les origines. En 1801, un officier noir, Louis Delgrès, se rebelle contre Bonaparte, qu’il soupçonne de vouloir rétablir l’esclavage, aboli par la Révolution.
Pendant plusieurs mois, du côté de Basse-Terre, il mène combat contre des troupes venues de France, le 28 mai 1802, replié avec trois cent de ses hommes à Matouba, sur les pentes de la Soufrière, il préfère le suicide collectif à la reddition. La véritable abolition de l’esclavage attendra 1848.
Chaque ville ou village de Guadeloupe a aujourd’hui une rue Delgrès.

Flibustiers – A ne pas confondre avec forbans, l’autre nom des pirates.

Les corsaires dont on parle agissaient avec des « lettres de marque » royales, c’est à dire des autorisations d’attaquer les vaisseaux ennemis, surtout espagnols et anglais.

A l’occasion, le pouvoir colonial n’hésita pas à les utiliser à terre, contre les anglais.

Comme en 1703 à la Martinique, où six compagnies étaient composées de flibustiers.

L’île de La Désirade était leur repaire.